DÉFENDRE
Face au refus de la Commission européenne de lutter contre les actes de haine de façon égalitaire et équitable entre les religions, La France en partage a saisi le Ministre chargé de l'Europe ainsi que la commission elle même pour qu'il soit mis fin à cette protection défaillante à l'égard des chrétiens et du patrimoine chrétien.
Nous nous mobilisons car c'est l’attention portée à notre culture, à nos racines et à toutes les personnes qui les transmettent qui permettra de construire en Europe une société de paix.
Mise à jour du 10 novembre 2022 :
Retrouvez la réponse de la Commission européenne à notre demande en cliquant ici.
Monsieur Clément Beaune
Ministre délégué chargé de l’Europe
37, Quai d’Orsay,
75700 PARIS SP 07
Paris, le 22 juin 2022
Objet : Demande d’égale protection par l’Europe entre les religions dans la lutte contre les actes de haine
Monsieur le Ministre,
En ma qualité de Présidente de l’association La France en Partage dont l’objet est de transmettre et défendre l’héritage culturel de la France, ses valeurs ainsi que celles de la République, j’ai l’honneur de vous prier de bien vouloir solliciter de la Commission européenne qu’elle revienne sur sa position consistant à refuser la même protection au culte catholique qu’à celle accordée aux autres cultes.
En effet, de façon étonnamment discriminatoire, la Commission européenne, par la voix de sa vice-présidente Madame Jourová, a refusé de lutter spécifiquement contre les actes anti-chrétiens comme elle le fait pourtant pour les autres religions.
Interrogée par un parlementaire, elle répond ainsi, le 9 mars 2022, que « La Commission ne prévoit pas de stratégie spécifique pour lutter contre la christianophobie et n’envisage pas de nommer un coordinateur chargé de cette question ». Monsieur Reynders, commissaire européen, a récemment réitéré le 11 mai 2022 la même réponse au nom de la Commission européenne.
Si la Commission européenne fait accroire qu’elle ne fait aucune distinction entre les différents groupes religieux, cette affirmation ne résiste pas à la réalité des faits.
L’Union européenne a ainsi accordé sa protection spécifique au judaïsme et à l’islam, en se dotant d’une stratégie européenne de lutte contre l’antisémitisme et en nommant, fort utilement, un coordinateur chargé de la lutte contre l’antisémitisme et un coordinateur chargé de la lutte contre l’islamophobie.
Les chrétiens étant les croyants les plus persécutés dans le monde et en Europe et les actes anti-chrétiens représentant à eux seuls - selon les chiffres de l’OSCE – environ les deux tiers des actes anti-religieux en Europe, cette inégalité de protection n’est-elle pas aussi injuste qu’insensée ?
D’où vient ce déséquilibre ?
Il est d’autant plus étonnant que les actes anti-chrétiens ont connu ces dernières années une hausse inquiétante en Europe comme en France. L’OCSE avait ainsi recensé en Europe une hausse de 70% d’actes haineux antichrétiens entre 2019 et 2020.
Les chrétiens ou les personnes de culture chrétienne font face à une intensification de la violence à leur égard qui se manifeste par des gestes ou des propos menaçants, par des agressions physiques et des crimes, par des injures et des messages de haine, y compris sur les réseaux sociaux. Le patrimoine chrétien est, quant à lui, régulièrement attaqué et dégradé.
D’aucuns pourraient voir dans cette absence de soutien pour les chrétiens le signe d’une défiance de l’Europe à l’égard du christianisme. Nous refusons de penser que cela puisse être. En revanche, l’habitude de défendre les minorités rendrait-elle impensable la défense des majorités devenues opprimées ?
La réalité change, l’Europe évolue et le propre d’une politique dont l’horizon est le bien commun n’est-elle pas de s’adapter aux faits dans la fidélité à ses principes, ses valeurs et à ceux qui la légitiment, les peuples européens ?
Les peuples d’Europe portent en eux un héritage culturel spécifique. Cet héritage vient d’un creuset commun dont l’une des sources est le christianisme. Et notre génie propre s’exprime à travers les âges grâce à cet humus.
Aussi, si ce déséquilibre dans la protection européenne au détriment des chrétiens est, en droit, critiquable, ne serait-il pas, en fait, funeste pour notre avenir ?
En droit, ce traitement inégalitaire décidé par la Commission heurte tant les principes d’égalité et de non-discrimination, que le préambule du Traité sur l'Union européenne aux termes duquel l’héritage culturel et religieux de l’Europe doit non seulement être respecté mais aussi constituer une source d’inspiration.
En fait, quels que soient les prétextes avancés par la Commission, c’est l’attention portée à notre culture, à nos racines et à toutes les personnes qui les transmettent qui permettra de construire une société de paix.
Monsieur le Ministre, La France en partage vous demande donc de faire le nécessaire pour que ne soit pas éclipsés des institutions européennes la préservation de notre culture imprégnée de chrétienté et le soutien aux personnes persécutées ou agressées en raison de leur religion chrétienne. Nous espérons vivement que vous vous saisirez, au nom de la France, de ce sujet et que notre demande adressée également à la Commission européenne ne sera ainsi qu’un complément de votre démarche.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.
Carine CHAIX
Présidente de la France en partage
Commission europénne
Madame la Présidente
Ursula Von der Leyen
Rue de la Loi / Wetstraat 200
1049 Bruxelles
Paris, le 22 juin 2022
Objet : Demande d’égale protection entre les religions dans la lutte contre les actes de haine
Madame la Présidente,
En ma qualité de Présidente de l’association La France en Partage dont l’objet est de transmettre et défendre l’héritage culturel de la France, ses valeurs ainsi que celles de la République, j’ai l’honneur de vous prier de bien vouloir revenir sur la position de la Commission consistant à refuser la même protection au culte catholique qu’à celle accordée aux autres cultes.
En effet, de façon étonnamment discriminatoire, la Commission européenne, par la voix de sa vice-présidente Madame Jourová, a refusé de lutter spécifiquement contre les actes anti-chrétiens comme elle le fait pourtant pour les autres religions.
Interrogée par un parlementaire, elle répond ainsi, le 9 mars 2022, que « La Commission ne prévoit pas de stratégie spécifique pour lutter contre la christianophobie et n’envisage pas de nommer un coordinateur chargé de cette question ». Monsieur Reynders, commissaire européen, a récemment réitéré le 11 mai 2022 la même réponse au nom de la Commission européenne.
Si la Commission européenne fait accroire qu’elle ne fait aucune distinction entre les différents groupes religieux, cette affirmation ne résiste pas à la réalité des faits. L’Union européenne a ainsi accordé sa protection spécifique au judaïsme et à l’islam, en se dotant d’une stratégie européenne de lutte contre l’antisémitisme et en nommant, fort utilement, un coordinateur chargé de la lutte contre l’antisémitisme et un coordinateur chargé de la lutte contre l’islamophobie.
Les chrétiens étant les croyants les plus persécutés dans le monde et en Europe et les actes anti-chrétiens représentant à eux seuls - selon les chiffres de l’OSCE – environ les deux tiers des actes anti-religieux en Europe, cette inégalité de protection n’est-elle pas aussi injuste qu’insensée ?
D’où vient ce déséquilibre ? Il est d’autant plus étonnant que les actes anti-chrétiens ont connu ces dernières années une hausse inquiétante en Europe comme en France. L’OCSE avait ainsi recensé en Europe une hausse de 70% d’actes haineux antichrétiens entre 2019 et 2020.
Les chrétiens ou les personnes de culture chrétienne font face à une intensification de la violence à leur égard qui se manifeste par des gestes ou des propos menaçants, par des agressions physiques et des crimes, par des injures et des messages de haine, y compris sur les réseaux sociaux. Le patrimoine chrétien est, quant à lui, régulièrement attaqué et dégradé.
D’aucuns pourraient voir dans cette absence de soutien pour les chrétiens le signe d’une défiance de l’Europe à l’égard du christianisme. Nous refusons de penser que cela puisse être. En revanche, l’habitude de défendre les minorités rendrait-elle impensable la défense des majorités devenues opprimées ?
La réalité change, l’Europe évolue et le propre d’une politique dont l’horizon est le bien commun n’est-elle pas de s’adapter aux faits dans la fidélité à ses principes, ses valeurs et à ceux qui la légitiment, les peuples européens ?
Les peuples d’Europe portent en eux un héritage culturel spécifique. Cet héritage vient d’un creuset commun dont l’une des sources est le christianisme. Et notre génie propre s’exprime à travers les âges grâce à cet humus.
Aussi, si ce déséquilibre dans la protection européenne au détriment des chrétiens est, en droit, critiquable, ne serait-il pas, en fait, funeste pour notre avenir ?
En droit, ce traitement inégalitaire décidé par la Commission heurte tant les principes d’égalité et de non-discrimination, que le préambule du Traité sur l'Union européenne aux termes duquel l’héritage culturel et religieux de l’Europe doit non seulement être respecté mais aussi constituer une source d’inspiration.
En fait, quels que soient les prétextes avancés par la Commission, n’oublions pas que c’est l’attention portée à notre culture, à nos racines et à toutes les personnes qui les transmettent qui permettra de construire une société de paix.
Madame la Présidente, La France en partage vous demande donc de bien vouloir nommer un coordinateur chargé de la lutte contre les actes anti-chrétiens et de vous doter d’une stratégie spécifique dans cette lutte afin que ne soit pas éclipsés des institutions européennes la préservation de notre culture imprégnée de chrétienté et le soutien aux personnes persécutées ou agressées en raison de leur religion chrétienne. Nous espérons que la Commission rétablira ainsi l’égalité dans la lutte contre les actes de haine envers les religions. Si tel n’était pas le cas, ce serait alors un refus contraire au droit de l’Union et susceptible comme tel d’être porté devant la justice européenne.
Je vous prie d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de ma haute considération.
Carine CHAIX
Présidente de la France en partage